Elevage Jacopone da Todi
Dea_x_immagine_testata_3
2019-2020-2021 Champions d’Europe
HomeBergerMaremmeAbruzzes
OuNosSommesBergerMaremmeAbruzzes
RechercherBergerMaremmeAbruzzes
ItalyBergerMaremmeAbruzzes EnglishBergerMaremmeAbruzzes DutschlandBergerMaremmeAbruzzes

Dans L’Amérique des coyotes

Coyotes Berger de la Maremme et Abruzzes
Coyotes Berger de la Maremme et Abruzzes
Coyotes Berger de la Maremme et Abruzzes
Coyotes Berger de la Maremme et Abruzzes
Coyotes Berger de la Maremme et Abruzzes

“Les chiots de Berger de la Maremme et Abruzzes de Jacopone de Todi viennent d’arriver en Amérique pour être utilés contre les coyotesʺ (photo L. Coppinger)

Ils ont essayé avec des fusils, avec les molossoïdes importés d’Anatolie, avec poisons et pièges : il n’y avait rien à faire. Pour vaincre l’ennemi numéro un des éleveurs américains, il ne reste qu’une seule possibilité et elle vient de la Maremme italienne ! Son nom est Berger de la Maremme et Abruzzes, la fierté toute italienne d’une race de chiens audacieux qui résistent aux loups, et ils les accablent et les déchirent.
Le collègue influent et ami Ray Coppinger de l’Université Hampschire en Massachussetts, a contribué au choix des chiens italiens après avoir passé plusieurs mois dans le centre d’Italie. Je suis honoré de l’avoir accueilli pendant quelque jour à Todi, où nous avons exploré les aspects phylogénétiques et comportementaux des chiens. Avant d’arriver en Italie, Raymond a pensé à utiliser des chiens d’Anatolie, les bergers portugais et même les yougoslaves, mais seulement avec des déceptions, car ces bêtes n’étaient plus habituées à combattre et à affronter l’élément naturel et sauvage : le loup.
En Italie, les loups existent toujours, grâce aussi à la politique démographique du WWF pour l’équilibre économique. Coppinger a étudié lui-même en Italie, un groupe de bergers de la Maremme au travail, et il a été impressionnée par leurs talents, en particulier lorsqu’il a vu les loups des Apennins fuir devant le berger de la Maremme et Abruzzes. D’où la décision d’importer des spécimens aux États-Unis, pour encourager l’élevage intensif de cette race de chien de berger, en vue de leur utilisation contre les coyotes.
Dans la guerre implacable qui se déroule en Amérique du Nord depuis le milieu du siècle dernier, le petit et agile coyote, ou « loup des prairies », oppose l’homme à ses armes naturelles : intelligence, endurance et capacités exceptionnelles d’adaptation.  Le coyote est un coquin fourbe et espiègle. Son hurlement désaccordé, déchirant et pleurnichard le différencie beaucoup de l’appel lent, implacable et harmonieux du loup.
Il est toujours occupé à tromper les autres animaux ou lui-même. Il tombe souvent dans ses propres pièges, puis se libère et sort à chaque fois indemne. D’après les résultats, on ne peut certainement pas dire qu’il a été vaincu, malgré le fait que plus de cent mille coyotes sont tues aux États-Unis chaque année. Le coyote a supplanté le loup dans presque tous les territoires des États-Unis. L’aire de répartition du coyote, au lieu de diminuer comme c’était le cas pour la plupart des espèces animales, s’est étendue.
Pourquoi cette lutte féroce contre le coyote ? Il est accusé d’avoir attaqué et détruit du bétail domestique, causant des dommages considérables aux agriculteurs. Mais l’accusation est-elle bien fondée ? Les coyotes sont-ils vraiment nocifs pour l’économie humaine ? Les zoologistes en doutent. Des études approfondies sur leur alimentation ont vérifié que ces canidés sauvages se nourrissent principalement de petits mammifères, en particulier de rongeurs, de carognes d’animaux, d’insectes et de toutes sortes de déchets.
On voyant d’une part les avantages que le coyote apporte à l’économie locale, en tuant des souris ou en mangeant des carognes et des déchets, d’autre part les dégâts qu’il provoque en capturant certains animaux domestiques et des troupeaux de moutons, s’ils n’ont pas comme gardiens des bergers de la Maremme et Abruzzes, nous voyons s’ans aucun doute plus d’avantages et il faut considérer cet animal comme utile plutôt que nocif. D’autant plus que le coyote lorsqu’il attaque les herbivores sauvages (comme les cerfs et les élans), réalise ainsi l’action très efficace de régulation des populations en excès.
Dans les régions où les prédateurs ont disparu, en particulier les loups, on assiste à des crises écologique très graves : sans leurs ennemis naturels les herbivores se multiplient à tel point qu’ils détruisent rapidement toutes les ressources alimentaires disponibles dans l’environnement. Ils finissent alors par mourir de faim. Les prédateurs, par contre (et on le voit précisément là où les coyotes ont remplacé les loups disparu), exercent une sélection naturelle sur les populations d’herbivores, s’attaquant aux individus les plus faibles ou les plus malades, conduisant à une revigoration de ces espèces. Les autorités canadiennes l’ont remarqué et, inquiètes des massacres de coyotes, ont limité la chasse à quelques périodes de l’année.
Manger tout ce qu’ils trouvent est sans aucun doute l’un des secrets du succès du loup des prairies. Mais ce n’est pas le seul. Le coyote a été démontré qu’a une capacité d’adaptation extraordinaire à tous les environnements et à tous les climats. Il est parfaitement situé dans les déserts ardents du Sud de l’Alaska ; mais il vit également bien dans les zones densément urbanisées. Il s’est habitué à être proche de l’homme.
Les études des chercheurs sur son comportement se multiplient. L’éthologue de l’Université de la Californie, Pamela McMaham, qui a observé depuis de longtemps les coyotes de Big Band National Park de Texas, pense que ce canidé a changé ses habitudes depuis que les embuscades de l’homme se sont intensifiées contre lui. Avant, le coyote chassait également en groupe comme le fait encore le loup, mais maintenant il se limite à le faire uniquement dans les endroits où il se sent en sécurité. Ailleurs, il préfère chasser seul ou à deux. Il est devenu moins social en raison des opportunités. La sociabilité a certes des avantages pour ses membres, mais elle a aussi des inconvénients : un groupe d’animaux est plus facilement identifié par les chasseurs que par un seul animal. Même le lien de solidarité et d’entraide qui lie les membres de la meute peut être fatal lorsqu’ils se précipitent au secours d’un compagnon blessé, en s’exposant dangereusement. Il est probable que la disparition du loup de nombreuses régions ait été accélérée par la grande socialité de l’espèce.
Le comportement reproductif est anormal : lorsque les mâles se disputent la femelle pendant la saison des amours, le gagnant peut ne pas toujours l’avoir.  Plusieurs fois, elle (qu’est témoin silencieux du duel), choisit le vaincu, comme pour le dédommager de la débâche subie.
Il existe d’innombrables preuves de l’intelligence du coyote, en particulier concernant les animaux en captivité. S’ils sont placés expérimentalement dans des conditions difficiles, les coyotes parviennent toujours à s’en tirer, trouvant la bonne solution pour se libérer. À cet égard, le comportement des individus, dans la nature, face aux pièges est également significatif ; plusieurs fois l’animal parvient à attraper l’appât avec ruse et sans se faire piéger ; si l’appât est empoisonné, comme cela arrive souvent, le coyote presque guidé par un sixième sens, évite généralement de le manger. De plus, cela démontre également con incroyable résistance physique, car de nombreux spécimens qui parviennent à s’échapper peuvent survivre même si les dispositifs des pièges les ont blessés ou gravement mutilés.
Revenant au problème qui hante les éleveurs américains, il est probable que bon nombre des méfaits attribués aux coyotes soient plutôt imputables aux « coydogs ». C’est le nom des hybrides nés du croisement entre deux espèces : les coyotes et les chiens errants. Les coydogs sont terriblement prolifiques et, contrairement aux coyotes, attaquent principalement les animaux domestiques, comme les bœufs et les moutons. Les éleveurs, compte tenu de la similitude physique entre les deux espèces, ne le distinguent pas, mais c’est grâce à la nature de l’Italie que vient la solution, toujours selon les préceptes de « Mère Nature » : le Berger de la Maremme et Abruzzes.